Lettre du 5 mars 1917 de Marcel Sibaud

Valréas, le 5 mars 1917

 

Ma petite chérie,
Je suis bien inquiet ; pas de nouvelles dimanche j’espérais dans les courriers d’aujourd’hui ; mais ce matin rien, ce soir rien encore sauf une bien gentille lettre du parrain de la petite — je ne sais pas comment. Ce soir j’ai envoyé un télégramme, il n’arrivera guère que demain dans la journée et à ce moment j’aurai peut-être reçu des nouvelles. Mais tant pis. Cependant je ne peux me faire à l’idée que cela aille mal, il a plu cette nuit mais le temps s’est éclairci ; il fait doux, les arbres sont en fleur. Je me dis que pas de nouvelles bonnes nouvelles. Mais je suis inquiet tout de même.
Les interrogations se sont passées sans dommages ; je n’ai pas été questionné. Je me serais tiré des questions posées.
La manœuvre aujourd’hui a encore été dure ; ce soir il y a un nouveau malade. Il est vrai que deux éclopés ont repris leur rang. Escande est toujours à la chambre. Je suis encore assez fatigué, mes jambes sont un peu lasses et j’ai quelques petits chatouillements dans la gorge qui me font tousser par moment. Mais en somme cela ne va pas mal et j’espère que le beau temps va me faire du bien. Je vais essayer de reprendre un peu de sirop Rami bien qu’il me dégoûte.
Je te quitte ma petite chérie en t’embrassant bien affectueusement ainsi que les tout petits.
Ton Marcel
Amitiés aux mamans.

Télégramme 5 mars de Marcel Sibaud+ Télégramme
« Inquiet rien depuis télégramme quid + »

 

 


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