Lettre du 25 février 1917 de Marcel Sibaud

Valréas, 25.2.1917

 

Ma petite chérie,

J’espérais t’écrire plus longuement aujourd’hui et faire de la correspondance. Mais ces 2 derniers jours j’avais voulu me coucher plus tôt. Il a fallu que je me remette à jour et c’est seulement à 9h ½ que je t’écris. Je me suis pourtant levé à 6 heures ; mais la toilette, quelques emplettes, des boutons à recoudre et la confection d’un petit paquet que je t’ai envoyé m’ont tenu jusqu’à 2h ½. Je travaille depuis.
Dans le paquet dont je te parle, tu trouveras des cartes de Valréas et environ ; je les ai choisies autant que possible ; si tu t’étonnes d’y voir le marché c’est parce qu’il est devenu notre réfectoire, les vitres ayant été bouchées avec du papier goudronné. Tu trouveras aussi toutes tes lettres ; comme je ne les mets jamais ailleurs que sur moi, elles devenaient un peu nombreuses. Je les ai relues encore avant de te les renvoyer. […]
Je voulais répondre à tante Amélie et écrire à La Palud mais je ne pourrais pas aujourd’hui. Jusqu’ici le chemin de fer ne refuse pas le train aux permissionnaires. Je pourrai peut-être ainsi aller là-bas.
J’ai mis aujourd’hui mes souliers de repos, ils vont très mal avec les bandes en sorte que la question molletières reviendrait presque sur l’eau mais pour les seuls dimanches, donc elle ne revient pas.
Sirop-RAMIJe crois bien que j’ai repris un rhume ; je n’en aurais pourtant pas besoin ; enfin je n’ai pas encore entamé « le sirop Rami ».
En ce qui concerne les finances, un mandat me va ; c’est le vaguemestre qui le touchera mais cela ne sortira pas de chez lui.
Je te quitte ma petite chérie et vais me coucher avec plaisir. Mille baisers de Ton Marcel.

Caresses à Yves
Amitiés aux mamans.


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