Pierrelatte, le 22 avril 1917
Ma petite chérie,
Je n’ai pu me coucher hier soir qu’à 11h ½ et ce matin réveillé à 4h ½. Je me levais à 5h ¼. C’est un régime. En chemin de fer, j’ai préparé une interrogation pour mardi et ce soir en rentrant j’aurai encore pas mal à faire.
Il fait beau mais toujours ce damné mistral. Sur le quai de la gare de Valréas à 7h du matin, le thermomètre placé au nord marquait seulement 4°. Par contre au soleil dans les rares endroits abrités, il fait chaud.
Il paraît que les trains ont un peu moins de retard mais j’ai régulièrement une heure à attendre. Je n’ai pu comme je le craignais avoir ta lettre avant mon départ. Je ne la trouverai que ce soir en rentrant vers 9 heures.
Je te quitte en t’embrassant mille et mille fois ainsi que les petits.
Ton Marcel