Valréas, 17.2.1917
Ma petite chérie,
J’ai été très content de savoir que tu étais allée voir maman avec bébé et que tu l’as trouvée en bonne santé. Ce n’est pas sans soulagement que j’ai appris que vous aviez trouvé du combustible.
Mes chaussures, est-ce le temps est-ce la graisse, ne me paraissent pas froides. D’ailleurs j’alterne rigoureusement mes deux paires.
Moi aussi je regrette bien notre chez nous. J’ai beau avoir de bons camarades, j’aimerais pouvoir parler avec toi autrement que par lettre. Et puis comment cela va-t-il se passer, j’aurai bien voulu être là d’autant que la permission me paraît bien compromise vu le travail et vu l’interdiction des voyages par chemin de fer.
Je te quitte. Mille baisers.
Ton Marcel
Bons baisers à petit Toto. Amitiés aux mamans.